Nous avons été ravi du jeu des interprètes. Éric Verdin et Renaud Danner se donnent la réplique avec grand talent.
Les thèmes de l’absurde chez Adamov (Le Ping-Pong), Beckett (Fin de partie) et d'Ionesco (Rhinocéros), résultent de la contradiction des humains, par les actes qu’ils font ou défont.
Dans le prolongement de ces glorieux ainés, Sébastien Thiéry avait écrit Dieu habite Düsseldorf en 2006.
Mais, à la vérité, n’est pas fils spirituel d’Adamov, d’Ionesco, et Beckett, qui veut.
Bien sûr, avant que Dieu habite Düsseldorf, Sébastien Thiéry avait pris son essor en 2009 avec « Cochons d'Inde » Molière du meilleur spectacle comique. Ce qui n’est pas rien, nous le reconnaissons.
Pour ce qui ce qui concerne les sketchs de « Dieu habite Düsseldorf » excepté le premier, (nous avons adoré être des imbéciles heureux), nous sommes restés dubitatifs pour les autres : l’homme sans zizi, le père empaillé, le comptable, l’agence pour trouver un ami et la mère qui revient du diable Vauvert, ou plutôt Düsseldorf.
Si tous ces sketchs sont absurdes à souhait, nous ne sommes pas sûrs qu’ils créent une relative théorie politique de notre humaine stupidité.
Nous avons été ravi du jeu des interprètes. Éric Verdin et Renaud Danner se donnent la réplique avec grand talent.
Dans un espace clown blanc, ils sont deux augustes pleins de justesse. Ils feraient merveille dans les pièces citées plus haut.
Nous sommes donc un peu déçus. Mais pour l’essentiel, nous n’avons pas connu l’ennui qui comme le dit Peter Brook : est le diable au théâtre.
Dieu habite Düsseldorf de Sébastien Thiéry
THÉÂTRE LE LUCERNAIRE
53, rue Notre-Dame-des-Champs
75006 Paris
Téléphone : 01 45 44 57 34
http://www.lucernaire.fr/theatre/3266-dieu-habite-dusseldorf.html